Ce village propose des loyers bradés pour sauver son école (Crédit photo: Jpchevreau)
À Ascros, dans les Alpes-Maritimes, la mairie va louer trois logements communaux pour 200 euros au maximum. Son but ? Attirer des familles et éviter ainsi la fermeture programmée de l'école primaire du village.
Accroché à 1100 mètres d'altitude au-dessus de la vallée du Var, le village d'Ascros (Alpes-Maritimes) se bat encore et toujours pour conserver ses services et ses 160 habitants. Il y a dix ans, le maire de la commune avait remué ciel et terre pour que l'unique magasin d'alimentation du lieu trouve un repreneur et aujourd'hui, il compte empêcher la fermeture de son école primaire. L'élu, Vincent Giobergia, mise pour cela sur trois appartements vacants dont dispose la commune: deux trois-pièces et un deux-pièces.
En avril dernier, la commune a appris par un courrier de l'inspection d'académie que son regroupement pédagogique avec le village voisin de La Penne était menacé dès la rentrée prochaine. Les deux écoles n'accueillent en effet que 21 élèves alors qu'il en faudrait au minimum 24. Le maire d'Ascros s'est alors mis en tête d'attirer sur place deux ou trois familles grâce à des loyers défiant toute concurrence. Les deux plus grands logements, remis au goût du jour, seront en effet proposés pour 200 euros par mois et un loyer plus faible encore pour le deux-pièces. La priorité sera évidemment donnée à des familles ayant des enfants en bas âge.
Double peine
Pour l'élu, l'effort financier de la commune sera très rapidement amorti. L'arrivée de sang neuf dans le village, c'est aussi un espoir de nouveaux débouchés futur pour la fragile économie du village avec son épicerie-boulangerie, son bar, son salon de beauté etc. A contrario, la fermeture de l'école, c'est la double peine avec la quasi-impossibilité d'attirer de jeunes habitants. Les candidats sont appelés à se faire connaître directement auprès de la mairie.
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